Chapitre 2 :
Les amis sont là pour ça
es deux hommes dont tu viens de faire la connaissance sont les deux gorilles qui servent de garde du corps à Alexander Magnus. dit Leiter pendant qu'ils franchissaient la porte de l'hôtel de Bond.
- Eh bien, je ne sais pas comment ils ont su que j'étais là mais en tout cas il s'en est fallut de peu.
- C'est une belle entrée en la matière que tu réalises. dit l'américain en riant.
- Ne m'en parle pas. Dit Bond en riant à son tour. Des nouvelles de Londres ?
- Oui et pas très bonne. Un homme du nom de John Sea a envoyé un message au MI-6 nous enjoignant à verser 2 millions de livres sur un compte qu'il indiquera en temps voulut en l’échange des M51. Et ça pour la fin de cette semaine. Evidement le gouvernement de sa gracieuse majesté n'a aucune envie de payer.
- Bien entendu et je suppose que nous devons tout faire pour récupérer les missiles. Alala, dis Bond en soupirant, tu sais, il y a des jours où je me demande pourquoi je fais ce métier. Je te sers un whisky sur glace Félix ?
- Excellente idée. Je vais te le dire pourquoi tu fais ce métier. C’est pour mettre hors d’état de nuire des salauds comme Scaramenga, Le Chiffre, le docteur No et j’en passe James. Tu te souviens de ce que tu m’as dit le lendemain de la mort de Vesper ?
- Oui… j’ai dit que je ferai tout ce que je peux pour traquer et éliminer ceux qui avaient fait ça.
L’américain acquiesça.
-Crois-moi James tu as loin d’avoir fini ta mission.
- Je sais Félix… des nouvelles sur Magnus ?
- Tout est dans ce dossier (Félix lui tendit une grande enveloppe en papier Kraft) Je t'apporterai demain quelques accessoires qui pourraient t’être utiles. dit Leiter en posant son verre vide sur la table.
- Parfait. Fait attention à toi.
- Il se fait tard, j'ai encore un rapport à rédiger sur l'incident de cette nuit. Bonne nuit James.
- Bonne nuit Félix et encore merci.
- Les amis sont là pour ça. dit Leiter en lançant un clin d’œil à Bond. Si tu as besoin de quoi que se soit, n’hésite pas. Et il ferma la porte de la chambre de Bond.
Bond alla prendre une douche froide avant de se coucher il mit son Walther PPK muni du silencieux sous son oreiller. Il se coucha, éteignit les lumières et toucha la crosse de son arme avant de sombrer dans le sommeil. Cette nuit là il fit des rêves étranges.
Il se retrouvait chez lui, dans la grande maison en Jamaïque où il passait ses vacances avec ses parents avant la mort de ceux-ci. Sa mère travaillait dans le même cabinet que son père qui était employé à Londres, ils travaillaient énormément et Bond ne voyait pas souvent ses parents. Il se retrouvait à l’extérieur de la scène, comme simple spectateur. Il se voyait plus jeune avec sa mère semant des bulbes, riant et parlant, son père tondant la pelouse en short, le soleil estival rendait l’atmosphère étouffante.
L’agent secret se réveilla alors en sursaut, il regarda le cadran de son réveille qui affichait 2h du matin puis se leva et alla dans la salle de bain afin de se passer de l’eau froide sur le visage.
Depuis qu’il travaillait au MI-6, il n’avait jamais rêvé de ses parents, il ne se rappelait que de quelques souvenirs de son enfance qui n’étaient jamais bien nets dans son esprit. Ne retrouvant pas le sommeil il décida de sortir.
Dehors les étoiles brillaient hauts dans le ciel, la lune éclairait la mer en face de l’hôtel où il séjournait. La fraîcheur de la nuit le fit frissonner et il releva son col. Il alla s’allonger sur la plage, les yeux perdus dans cette immensité scintillante et paisible du ciel d’Istanbul. Lorsque l’aube se leva, l’agent secret décida qu’il était temps de revenir à son hôtel pour son déjeuner avec Félix Leiter.