Chapitre 1 :
Grabuge à Istanbul
ssis dans un grand fauteuil en cuir James Bond tira un paquet de cigarette de la poche intérieure de son veston, prit une cigarette et l'alluma. Il inspira une grande bouffée en se laissant retomber contre le dossier de son fauteuil. C'était une belle journée d'été, les rayons du soleil filtraient à travers les rideaux dans la chambre de l'hôtel où l'agent des services secret britannique était coincé en attendant un coup de fil de son supérieur hiérarchique, M.
Celui-ci devait lui communiqué des informations importantes sur la mission qui lui était assignée.
En effet s'il était à Istanbul, ce n'était pas pour prendre des vacances ; le MI6 avait reçut
un message inquiétant d'un de leur contact basé là-bas. Le contact prétendait qu'une
importante quantité de missiles avait été dérobée alors que les missiles allaient être démantelés. M avait alors envoyé 006 enquêter à Istanbul mais celui-ci fut mystérieusement tué dans son hôtel le jour même de son arrivée à Istanbul.
James Bond avait alors été tiré de ses vacances en Jamaïque.
- Vos vacances ce sont bien passées ? lui demanda Moneypenny à son arrivée.
- Courtes mais bénéfiques. Quel temps avez-vous eu ici ?
- Orageux. Vous êtes vous essayé à la culture Jamaïquaine durant votre séjour ?
- Ah Moneypenny approchez que je vous montre ce que j'ai appris
- Moneypenny, 007 est-il arrivé ? » interrompit la voix de M à travers l’interphone.
- Bien sur monsieur, je vous l'envoie de suite.
- Et bien ma chère, le devoir m'appelle.
Bond franchit les deux portes qui séparaient le bureau de Moneypenny de celui de M et arriva dans une grande pièce rectangulaire éclairée par la lueur du soleil qui se couchait doucement sur Londres et la lueur d'un feu dansant dans la cheminée projetant des ombres énigmatiques sur les murs du bureau.
Il y avait M assit dans son grand fauteuil en cuir et en face de lui le premier ministre britannique discutait avec Q, le chef du département gadgets.
- Bonjour 007, désolé de vous tirer de vos vacances mais nous avons besoin de vos services.
- Bonjour messieurs, pas de problèmes patron, je suis toujours ravi d'aider sa majesté.
- Asseyez-vous commander. Que pouvez-vous me dire à propos d'Alexander Magnus ?
- L'homme aux cent visages. Patron de galeries d’art et physicien reconnut, il est le directeur d’une chaîne de casino et de bordel qui ont été récemment fermé suite à des fraudes, il est également soupçonné d’activité terroriste ; mais je pensais que 006 s’occupait de l’affaire.
- Ceci nous a été envoyé hier après midi, il semblerait que notre ami Magnus n’aime pas les fouineurs. Dit M en lançant une photo à Bond.
Sur la photo 006 était étendu par terre baignant dans son sang, à coté de son corps, il y avait une inscription écrite avec ce qui devait être le sang du malheureux agent.
- Le monde ne suffit pas... lut Bond à haute voix
- Votre devise si je me souviens bien, 007.
- Mais, comment, pourquoi ?
- Nous pensons que 006 a craqué sous la torture...
- Impossible, je connais Henry depuis trop longtemps. Il n'aurait jamais parlé, même torturé.
- Tout le monde à un point faible, 007. reprit Q. Un homme peut être amené à une si grande souffrance qu'il peut ne plus avoir conscience de ce qu'il dit.
- Qui serait assez cruel pour faire ça ? dit le ministre en jetant un regard de dégout sur la photo.
- C’est à vous de le découvrir 007, prenez garde où vous mettez les pieds. Veuillez suivre Q pour prendre votre équipement.
Bond prit congé du ministre de la défense et de son patron et suivit Q jusqu'au département gadgets.
- Alors Q de nouveaux gadgets ?
- Pas autant que vous en avez détruit...Maintenant soyez attentif 007, voici votre arme, Walther PPK, 7,65 millimètres, votre quatrième si je ne m'abuse. Un pistolet grappin, pratique pour escalader des façades. Egalement un mini émetteur qui nous permettra de vous localiser où que vous soyez, placez le dans le talon de votre chaussure droite. Je vous conseil vivement de rapporter ses objets en bon état pour une fois.
- Allons Q vous ai-je déjà rapporté un gadget en mauvaise état ?
- Trop souvent.
- Au revoir Q
Driiing...Driiing…
La sonnerie du téléphone tira Bond de ses pensées. Il posa sa cigarette sur le cendrier et décrocha :
- M. Beach ? Universal Export à l'appareil, vous devez rapporter le masque en bon état au bureau pour un examen approfondi. Usé de toute votre influence si le besoin s’en fait sentir.
- C'est entendu Univex. Je vous recontacte dés que j’ai le masque. Puis il raccrocha.
Le message était clair, sa couverture n'était autre que celle de M. Beach travaillant chez Universal Export et "le masque" était Alexander Magnus. Il ne restait plus qu'à savoir comment ramener cet homme influant en bon état, ce qui n'était pas une mince affaire et bien sur usé de toute son influence n’étant qu’en dernier recourt.
Bond se leva et se mit à faire les cent pas réfléchissant à un moyen d'appréhender cet homme
dont il ne connaissait rien si ce n'est son nom et qu’il est patron de galeries d’art mais Alexander Magnus avait un vice, comme l'agent secret, il adorait le jeux et les jolies femmes. Ca pourrait bien l’aider à faire connaissance avec lui. Fort de cette idée il décida d'aller au Casino dell Sol qui se trouvait à deux pas de son hôtel. Après une douche froide, il se rendit à pied au casino.
Il prit pour 500 lires de plaque et alla s'asseoir à une table. Après 1 heure il avait réussi à doubler son argent de départ et s'était fait une solide réputation auprès du casino en jouant sans retenue et en offrant de généreux pourboires. Vers 2h du matin il décida qu'il était temps de revenir à l'hôtel car le lendemain une longue journée l'attendait. Il déposa à la caisse ses gains et garda sur lui 200 lires. Il remonta la rue qui menait à son hôtel, c'était une belle nuit, la lune brillait dans le ciel, les étoiles scintillaient et semblaient sourire à l'agent secret, rien ne laissait présager ce qui allait se passer.
Arrivé à proximité de l'hôtel il remarqua quelque chose d'anormal, une voiture était stationnée tout feux éteints à quelques mètres de l'hôtel.
Il ne restait que quelques pas séparant la voiture de l'agent. Soudain, ce que l’agent avait redouté se produisit, deux hommes sortirent de la voiture armés de mitraillettes avec silencieux, il tira son Walther PPK et la seconde d’après il fut projeté au sol par un homme. Soudain des coups de feu, le bruit des pneus qui crissent et d'une voiture qui démarre puis, le silence revint. L'homme aida l'agent secret à se relever.
- On peut dire que vous avez eu chaud. dit l'homme au chapeau
- Oui, merci beaucoup. Mais qui êtes vous ?
L'homme enleva son chapeau.
- Votre ange gardien venu tout spécialement de Washington pour vous aider.
- Mmm... J’ignorais que Washington avait des anges gardiens. Félix Leiter, ça fait longtemps.
- Oui, ça remonte à l'année passée en Jamaïque si je ne m'abuse. dit Leiter en riant.
-Je te dois une fière chandelle. Viens, je t'invite à boire un verre.